La crise de l'industrie automobile

Publié le par Mohamed BOUMAHDI

L'industrie automobile : première grande victime de la crise financière

 

Le fort ralentissement de l'industrie automobile s'explique par :

 

  1. Cette industrie est très sensible aux variations de consommation, il est plus facile pour un particulier ou une entreprise de retarder de plusieurs mois l'acquisition d'un véhicule.
  2. Elle subit de plein fouet la crise du crédit, dans les pays développés, les trois quarts des véhicules sont achetés à crédit. Lorsque l'accès au crédit devient difficile, l'impact sur les ventes est immédiat.
  3. Le secteur est organisé en flux tendu, les industriels considèrent que les stocks de véhicules produits et non vendus leur coûtent plus cher que la mise en chômage technique des salariés.

 

Ces problèmes conjoncturels viennent se greffer sur une crise structurelle :

 

1.      La délocalisation de la production des véhicules « low-cost » vers des pays émergents,

2.      la baisse de la demande des véhicules haut de gamme traditionnellement fabriqués en France.

Ces causes structurelles ont déjà détruit de nombreux emplois dans ce secteur.

 

En France, ce sont près de 3 millions de personnes, directement ou indirectement employés, qui sont concernées. Si on tient compte des activités de commerce et de réparation, cela représente 10 % de notre P.I.B.

 

Dans notre bassin économique, l'Usine PSA emploie 8 000 salariés et les emplois directs liés à cette activité sont estimés à 25 000. Il faut aussi ajouter les emplois induits par la présence de PSA, dans le commerce, les services et dans les activités liées au logement.

 

Cette crise a aussi des conséquences sur les finances de nos collectivités. Ces dernières auront du mal à compenser les éventuelles baisses de leurs ressources. Il y a un risque sérieux de fort ralentissement de l'investissement sur notre bassin d'emploi.

 

Notre industrie automobile est vitale pour la France, elle est vitale pour notre région. Les pouvoirs publics, doivent préparer un véritable plan de sauvegarde de cette industrie, faute de quoi les conséquences seront désastreuses tant sur le plan économique que social.

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